Près de Gaoua, dimanche 13 octobre 2002
« L'orpailleuse
Elle se redresse, recule un peu
et s'installe debout, sur une petite pierre.
Pieds nus, droite comme un I,
totalement immobile,
plantée là,
devant moi.
Elle est vêtue d'une pièce d'étoffe nouée derrière le cou.
Ses épaules et ses bras sont nus et musclés, mais pas trop.
Le tissu est tendu sur sa poitrine ; il tombe comme une toge
pour s'arrêter en biais bien au-dessus des genoux.
Ses cuisses sont un peu fines, mais pas trop.
Sa peau noire brille légèrement dans la lumière cuivrée.
L'orage n'est pas loin.
Ses cheveux sont ras, ses lèvres un peu épaisses, mais pas trop.
Sur une lance imaginaire sa main droite est fermée.
Plus rien ne bouge. Le temps s'arrête.
Son petit chien se fige à ses pieds.
On dirait qu'elle pose.
Je dois partir. »
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